Marcel le coquillage (avec ses chaussures)
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Marcel, un petit coquillage curieux et enthousiaste, vit seul avec sa grand-mère, Connie, dans une grande maison en location. Un documentariste en pleine rupture amoureuse y emménage et décide de le filmer pour l’aider à retrouver ses parents.
Quand Marcel se présente, il s'introduit de la façon suivante : « je suis à moitié coquillage et j'ai aussi des chaussures, et un visage. » As-tu déjà vu un coquillage vêtu de la sorte, et qui parle en plus ? Non ? Eh bien, voici une première bonne raison de plonger dans Marcel le coquillage (et ses chaussures), l’histoire d’un héros qui n’a de cesse de nous étonner ! Ce petit explorateur du monde est vraiment plein de surprises et nous séduit par son appétit de découverte et son innocence.
En se prêtant admirablement à l’exercice de tournage improvisé par le mystérieux locataire de la maison, Dean, alter ego du véritable cinéaste du film, Marcel se dévoile. Repoussant ses propres questionnements existentiels, le réalisateur s’absorbe dans le quotidien du jeune coquillage. Il n’est pourtant pas bien longtemps l’intervieweur, car Marcel ne tarde pas à le questionner sur son geste, ses intentions et sa vie. Une vraie plongée dans le monde du cinéma !
À mesure qu’il s’explique, face caméra, Marcel présente sa maison : un beau Airbnb rempli d’inventions de son cru, dignes de celles de Wallace et Gromit. Avec lui, il y a toujours solution à tout ! Sa folle inventivité s’exprime notamment dans la « bread-room », littéralement « chambre de pain », deux moelleuses tranches de pain de mie lui servant de lit. Avec humour et douceur, il aborde la vie, mais reste marqué par le mystérieux drame qui a touché sa famille. À travers cet événement fondateur, le deuil, la vieillesse, les relations humaines, et bien d’autres sujets sont abordés. Tout au long de cette aventure, une question perdure : Marcel va-t-il retrouver sa famille ?
Principalement réalisé grâce à la technique du stop-motion, Marcel le coquillage (et ses chaussures) nous fait passer successivement de la traditionnelle maison pour humains à une minutieuse maquette à taille de coquillage. Lorsque la vidéo Youtube de Marcel devient virale, le film entame un questionnement sur les pratiques visuelles du monde contemporain : journaux télévisés, vidéos TikTok, live Facebook… Grâce à cette plongée dans les réseaux sociaux, une grande enquête connectée commence, pour retrouver la famille de Marcel.
Marcel le coquillage (et ses chaussures) est un récit minimaliste, efficace et plein de rebondissements. Laisse-toi emporter dans cette grande aventure aux côtés de son héros touchant. Une belle occasion de philosopher sur la vie avec un coquillage.
Un projet de longue haleine
Marcel le coquillage (et ses chaussures) est le premier long métrage du réalisateur Dean Fleischer-Camp. En 2010, il avait réalisé plusieurs courts métrages du même nom, avec Jenny Slate. Tu peux les visionner en suivant ce lien. Certains de ces petits films apparaissent d’ailleurs dans le long métrage. Marcel le coquillage est également la première proposition à destination des enfants de la part du célèbre studio américain A24. Il a reçu un beau succès lors de ses sorties dans différents endroits du monde, et a même été nominé aux Oscars, aux Golden Globes et aux BAFTA 2023.
Doublage et réalisation
Dans Marcel le coquillage (et ses chaussures), on parle beaucoup de cinéma. Ce n’est alors pas un hasard si le réalisateur Dean Fleischer-Camp joue le rôle d’un réalisateur de documentaire, lui-même appelé Dean. C’est un peu comme s’il interprétait son propre rôle ! Ce n’est d’ailleurs pas le seul technicien à passer de l’autre côté de la caméra : la scénariste Jenny Slate prête sa voix à Marcel. Une grande star de cinéma a également accepté de se prêter au doublage. As-tu reconnu sa voix, ou plutôt celle de sa doubleuse française ? C’est Isabella Rossellini qui joue la grand-mère de Marcel, Connie. Tu l’as peut-être déjà entendue dans Les Indestructibles 2 ? Et tu auras sûrement l’occasion de la voir plus tard dans de nombreux chefs-d'œuvre.
L’animation en stop motion, à la croisée des techniques
Le réalisateur, Dean Fleischer-Camp, utilise une technique bien connue des fans de Wallace et Gromit : le stop motion. Les personnages sont de petites figurines recouvertes d’une sorte de pâte à modeler. Le réalisateur ne les filme pas, il photographie chacun des mouvements de Marcel et Connie, image par image. En mettant bout à bout ces images (en faisant le montage), on obtient un petit film. C’est un travail qui demande beaucoup de patience et de méticulosité. Ici, les décors ne sont pas fabriqués mais bien réels, comme si on tournait dans une maison ou un jardin. Bien que la plus grande partie du film soit faite en stop motion, certaines scènes sont filmées. On dit qu’il s’agit de prises de vues réelles.
Connais-tu d’autres films qui utilisent la technique du stop motion ? Tu peux en voir plusieurs sur Benshi. Apprends-en un peu plus sur le tournage de Marcel le coquillage (et ses amis) en suivant ce lien. La vidéo est en anglais mais tu peux regarder quelques photos, vidéos et dessins préparatoires. Par ici, un long entretien avec le réalisateur, Dean Fleischer-Camp.
Vrai ou faux documentaire ?
Dans le film, on suit un véritable tournage de cinéma. En effet, Dean réalise un documentaire sur Marcel, un film sur son histoire. Évidemment comme il s’agit d’une histoire inventée, une fiction, on dit qu’il s’agit d’un faux documentaire. Bien que tout soit imaginaire, les sujets évoqués font écho à notre réalité : le pouvoir des réseaux sociaux, le respect de la vie privée, les relations humaines, les drames familiaux…
Marcel le coquillage (et ses chaussures) est adapté à un public de 9 ans et plus. Des thématiques telles que le drame familial, la viralité des réseaux sociaux ou encore le respect de la vie privée sont évoquées.
